Les coordonnées
CARLESSO Claude – Président
Académie des Menteurs
rue Cocu Saute
47600 Moncrabeau
05 53 65 46 91 – 06 87 20 71 78
academiedesmenteurs@wanadoo.fr
Pour visiter le site, cliquez ici
Présentation de l’Académie
L’Académie des Menteurs, un pilier du patrimoine local et régional. Composé de 40 académiciens, comme à l’Académie Française, Seul le costume pourpre et blanc différencie les deux académies en plus de l’antériorité dans la parité puisque depuis presque 40 ans les académiciennes des menteurs sont plus nombreuses que les hommes ! Devenir académicien peut ne pas paraître compliqué mais les règles sont précises : un académicien doit habiter ou être né à Moncrabeau, être parrainé et avoir satisfait par sa menterie à l’obtention du brevet de menteur.
Porter très haut la renommée et la réputation du village, de le représenter et d’être son ambassadeur tant sur le plan national qu’international. Elle perpétue une vieille tradition gasconne et organise chaque année le premier dimanche d’août, depuis 1972, son Festival international de menteries avec en apothéose le sacre du Roi des Menteurs de l’année. Outre le festival, elle organise des activités tout au long de l’année (paella géante, bals musette, concours de belote, visites guidées, réceptions de confréries) pour assurer sa trésorerie (Icone acrobat consultez notre agenda). Une vie de bénévoles bien remplie !
Une vieille tradition gasconne du 18° siècle (1748) veut qu’à cette époque, auprès du célèbre fauteuil des Menteurs, des bourgeois désoeuvrés commentaient l’actualité, et certains d’entre eux, à court d’histoires vécues en inventaient de toutes pièces pour rester dans la conversation. Cette tradition a été relancée en 1972 sous forme associative loi 1901 et compte 40 membres en costume rouge écarlate et blanc, comme à l’Académie Française.
Le concours international de menteries chaque 1° dimanche d’Août, mais aussi, des bals, une paella géante de 500 personnes, des concours de belote tout au long de l’année, des animations et visites guidées du circuit menteur adultes et enfants. LES CABRIS D’ALBRET, groupe de danses folkloriques gasconnes, une section de l’ACADEMIE DES MENTEURS animent diverses fêtes dans la région ainsi qu’en BELGIQUE et lors du festival de Menteries.
Le circuit menteur est ouvert toute l’année dans les rues du village et chacun peut ainsi connaître l’histoire de chaque rue ; une façon de se divertir et de rencontrer les fameux blaireaux des sables, la rue Cocu Saut et la Porte de la Menterie…Au patrimoine départemental et régional et reconnue sur le plan national et international
La composition du bureau 2022
Suite à l’élection du conseil d’administration, voici la constitution du nouveau bureau élu :
Président : Claude CARLESSO
Vice Président : Denis DELFOUR
Secrétaire : Marie Claude DELFOUR
Vice secrétaire : Colette LAUNET
Trésorière : Cécile VICTORIEN
Vice Trésorière : Cathy NEELS
( consultez notre agenda).
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2018 : le nouveau roi des menteurs a été sacré
« Le Roi est mort, vive le Roi ! », criait la foule de menteurs en acclamant son nouveau monarque.
Le Festival international des menteries a eu lieu dimanche 5 août 2018 à Moncrabeau. Dix candidats se sont succédé sur le fauteuil de pierre.
« Je jure de travestir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je le jure ! » D’un air tout sauf grave, chaque prétendant au titre de Roi ou Reine des menteurs doit prêter serment après avoir déclamé sa menterie. Tous les premiers dimanches d’août, les Moncrabelais célèbrent une tradition vieille de 275 ans en couronnant le meilleur affabulateur de l’année.
Pour cela, un jury composé de 40 académiciens évalue, à coups de cuillérées de sel, la prestation des candidats qui osent s’asseoir sur le trône de pierre. Ces derniers ont ensuite six minutes pour raconter les plus belles menteries. Des gasconneries burlesques que les plus habiles enrobent de vraisemblable. Comme l’histoire de ce foie gras de 35 kilos issu d’un croisement douteux entre un canard des Landes et une autruche rendu possible car le premier est l’une des seules espèces de palmipède à savoir se déplacer sur des échasses. C’est le scoop du jour !
« Une menterie réussie se fonde toujours sur une part de vrai et le bon menteur se doit de croire à son mensonge »
La championne des bobards en titre, Marie-Laure Ière, Reine des menteurs, élue en 2017, a accepté de livrer les secrets de l’entourloupe : « La menterie, c’est l’art du discernement. Une tradition populaire qui nous invite à faire le tri entre le vrai du faux. Une menterie réussie se fonde toujours sur une part de vrai et le bon menteur se doit de croire à son mensonge. » Fraîchement mariée, un bébé en route, la reine des salades assure qu’elle a été invitée d’honneur au mariage du prince Harry et de Meghan Markle à Windsor. On y croit.
Le fabulateur wallon
Dimanche, sur la place de la Halle de Moncrabeau, l’assemblée était hilare devant les facéties des plus grands bonimenteurs de France et de Namur. Car oui, cette année, le nouveau souverain des menteurs est originaire de Belgique. Dominique Liégeois a séduit (ou berner) le jury qui surchauffait dans ses robes pourpres. L’humour belge n’ayant pas de frontière, il a totalement conquis les Moncrabelais et les quelques touristes de passage. Le Belge n’en était pas à sa première couronne : en 2010 il avait déjà été sacré Roi des rois. Le fabulateur wallon était soutenu par l’Académie royale Moncrabeau de Namur qui assurait les interludes musicaux avec ses instruments tarabiscotés et son répertoire de chansons paillardes.
Sur le podium, on retrouve en seconde position le Poulidor de la menterie, Christophe Gris. Champion d’antan, Fred Pojuroski, lui, finit troisième. Comme l’a assuré le vice-président de l’Académie, « tout le monde peut être menteur ». Pas forcément besoin d’être un arracheur de dent…
Une reine des menteurs en 2017
C’est Marie-Laure Fornaro qui a décroché la couronne de Reine des Menteuses. Elle succède à Eric Ier, sacré Roi en 2016, qui a repris sa liberté et a ouvert le concours en interpellant les candidats : «Attention, donnez le meilleur de vous-même, mentez avec subtilité, l’académie piaffe de vous saler le sac, et qui sait, il vous restera peut-être cape et couronne». Avec sa menterie sur une histoire d’amour véridique née du Roi Lion et de la Marguerite, Marie-Laure a pris la cape et coiffé la couronne – elle qui avoue adorer l’actualité du gotha. «Voici le Petit Bleu qui se Dépêche à Midi d’aller au Gala du grand Sud-Ouest… Tout était dit dans les journaux juqu’en Charente Libre, référence à des articles relatant les fiançailles royales de la belle avec son Vice-Roi, Christophe Gris, avocat de son état en Charente, élu en 2016. Des articles qui prétendaient que lui était Baron du Pont de Vinson, Roi Lion d’Angoulême cité dans la bande dessinée. Il vivait sa vie et pour faire son bonheur cherchait une 6-nez-raire ou une marguerite à effeuiller. Finalement il trouve sa Reine enra-6-nez sur les coteaux de l’Albret. Mais pour conquérir le cœur de Marguerite cela ne sera pas une 6-nez-cure. Il devra accomplir 6 travaux, quand même moitié moins qu’Hercule. Traverser les airs et les mers pour la trouver sans jamais la mener en bateau ni par le bout du nez, lui passer au doigt la bague de Marguerite Jeanne d’Albret… enfin déployer tout son talent les doigts dans le nez pour demander la main de Marguerite, ou plutôt son pied, qu’il souhaitait du reste prendre avec elle pour l’éternité. Les 6 travaux accomplis, quand même moitié moins qu’un Hercule, elle a dit oui sans trop regarder plus loin que son nez. Un vice-roi, une Reine, un mariage qui s’annoncent pour le 7 octobre prochain au château des contes d’Angoulême. Attention, journalistes fa-6-nez par cette épopée, vérifiez bien vos sources…». Un dernier trait d’humour de la nouvelle Reine, actuellement en poste au conseil départemental du Lot-et-Garonne, qui a reçu son titre des mains de Marylène Paillares, conseillère départementale, et Nicolas Choisnel, maire de la capitale moncrabelaise, avant que d’aller festoyer avec tous ses sujets au marché gourmand…
C’est le crack des menteurs 2016 !
C’est un Agenais qui a raflé le sceptre de Roi des Menteurs 2016 : Éric Garrido succède à Pierre Gallio. Le bonhomme a raconté une histoire particulièrement salée, unanimement saluée par les juges. Un kilo et deux cent cinquante grammes : c’est là le poids en sel qui a valu à Eric Garrido de décrocher la couronne de Roi des menteurs 2016. Un titre prestigieux que notre monarque va sans tarder ajouter à sa carte de visite. Il succède à Pierre Gallio, une pointure, sacré cinq fois Roi des Menteurs, qui dimanche a tiré sa révérence et débité une histoire «pour le fun». Récoltant 15 g de moins qu’Éric Garrido, le second, Chritophe Gris, avocat de profession, n’a pas démérité non plus, avec son histoire sur la Marguerite retrouvée de Jeanne d’Albret. Plus de 700 personnes avaient pris place dimanche après-midi autour du fameux fauteuil. Le soleil n’a pas découragé le public friand de ces histoires qui flirtent volontiers avec la réalité. Chacun se prenant au jeu, faisant son pronostic. Mais seuls les quarante membres de la docte Académie, en habits rouge de grand apparat, à coups de cuillerées de sel, ont été habilités à juger de la qualité de la menterie.
Un rituel immuable avec à chaque passage des candidats, la récolte par un petit page du précieux ingrédient distribué par les académiciens. L’ingénieur en charge des poids et mesures se chargeant de la pesée. Et c’est donc la note la plus salée qui désigne le vainqueur. Tous les candidats au sacre ont ainsi juré, en toute sincérité, de «travestir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité», avant d’embrasser la «pierre de vérité». Et des craques et autres balivernes, ils en ont raconté, ces fieffés menteurs, laissant bien souvent les spectateur médusés face à ces petits bijoux d’imagination.
Au final, Éric Garrido, un Agenais, par ailleurs agent administratif à la préfecture, a raconté la meilleure.
Une histoire sur des sujets d’actualité, contée avec humour et conviction. Tous les ingrédients d’une bien belle menterie, dans les règles de l’art. «C’est l’histoire d’un p’tit roi blanc d’Afrique tout gringalet, Watululu Jean Belphégor Atanase. Entouré de ses deux cents femmes et trois mille enfants, il fainéantait, adulé, badé et vénéré par son peuple. Puis la crise s’est installée. Un petit caporal, « Louis kokolo, le salaud, fomentant un coup d’état, m’a déchu…» En ce dimanche de festival, il a donc expliqué avoir amarré sa frêle pirogue sous le pont de Moncrabeau, pour y demander l’asile, promettant «de s’intégrer, de s’acculturer, gagner un peu de blé… Et qui sait, en avril 2020, je me présente à la mairie. Je promets sans menterie aéroport, vélodrome, boulangerie, gare TGV… Vous travaillerez moins en gagnant plus», offrant au passage président de l’Académie des Menteurs un poste de Ministre, celui, bien sûr, des balivernes et menteries, en tout genre et à toute heure. Jurant sans mentir «mon Crabais, ma cabraise, ce sera le septième ciel».
Un monarque félicité pour sa prestation par Nicolas Lacombe, conseiller départemental, et le maire Moncrabeau, Nicolas Choisnel, sous les applaudissements du public.Sur sa chaise à porteurs, le bon Roi a pu saluéer ses sujets avant que d’aller festoyer au marché gourmand, entouré de son solide fan club. Car sa couronne, Éric Garrido l’a immédiatement partagée avec la joyeuse bande d’amis venue le soutenir. L’histoire ne dit pas encore comment il compte faire honneur à sa couronne. Mais honni soit qui mal y pense…
Le Menteur 2015
Le festival international de Menteries a eu lieu dimanche 2 août 2015. Devant plusieurs centaines de personnes et face à un jury officiel, neuf candidats au titre de roi se sont succédé sur le fauteuil des menteurs… Les menteurs ont un nouveau roi! C’est le Néracais, Pierre Gallio, qui succède à la reine Yolaine, sur le trône moncrabelais. La traditionnelle pesée du sel servant au vote l’a désigné meilleur menteur cette année avec 1,510 g de sel, contre 1 400 g pour son Dauphin, Denis Delfour.
Pour convaincre les académiciens de voter pour lui l’élu de la cité d’Albret s’est inspiré de la vie municipale en racontant son accession à la tête de la petite commune «Aquisou bien». Il y nourrit deux grands projets : «faire passer la LGV dans la commune sur l’ancienne voie ferrée» et «implanter un aéroport qui s’appellera Notre-Dame-des-Glandes». Avec cette menterie, Pierre Gallio a remporté sa 5e couronne, sans doute la dernière, à en croire le monarque qui met un terme à sa carrière de baratineur avec ce titre.
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Le menteur 2014
Revue de presse
La vérité des menteurs
Dernièrement, la célèbre académie des menteurs moncrabelais a tenu son assemblée générale. Devant un parterre d’arracheurs de dents en tout genre, en présence du maire Nicolas Choisnel et de Nicolas Lacombe conseiller départemental Claude Carlesso, président de cette docte académie, a ouvert la séance.
Minute de silence à la mémoire d’André Mazères, disparu la semaine dernière et doyen de l’académie, avant de reprendre le fil de l’histoire. Une histoire résumée par le panel des activités 2015 listées par le président et détaillées par le vice-président Gilles Capot. Belotes, bals, paëlla, festivals des menteurs enfants, adultes, années 80…..qui mobilisent des bénévoles pour assurer la pérennité de l’Académie. Des animations qui seront reconduites cette année. Un plus au programme la participation souhaitée d’académiciens le 31 juillet à la fête des menteurs du Piastre en Italie avec à la clé un éventuel jumelage. Le maire, Nicolas Choisnel, a assuré l’académie du soutien de la municipalité dans sa recherche de nouveaux adhérents afin d’assurer la relève. Quant au projet de vélo-rail il pourrait être une occasion d’amener les touristes sur le circuit menteurs.
Un scoop pour les académiciens
Depuis plusieurs années, les fêtes du terroir à Nérac et le festival des menteurs à Moncrabeaus’entrechoquent le premier dimanche d’août. Un préjudice que les académiciens dénoncent sans obtenir satisfaction. Nicolas Lacombe a repris sa casquette de maire pour un scoop. L’association organisatrice de la fête du terroir à Nérac vient d’être dissoute. La mairie de Nérac a décidé de reprendre le flambeau et a engagé la semaine dernière une réflexion pour une manifestation sur une seule journée celle du samedi. Le programme pourrait se compléter le dimanche par le festival de menterie de Moncrabeau. Les parties sont invitées à se rencontrer pour finaliser ce week-end sur l’Albret. Un préliminaire sur le canton de l’Albret bien accueilli par les académiciens.
Sur cette bonne nouvelle le président a invité l’assemblée à partager le verre de l’amitié.
Moncrabeau dans la lucarne !
Hier matin, le troisième volet de l’émission «Midi en France» a été diffusé. Celui-ci avait été enregistré lundi après-midi par Vincent Ferniot et ses chroniqueurs. À cette occasion, le village de Moncrabeau «perché sur sa colline» a été mis à l’honneur. Gilles Capot, ambassadeur incontournable de l’académie des menteurs, a servi de guide dans le village suivant les traces des éléphants roses.
Les académiciens ont fait revivre le moment fort du village avec le sacre du roi des menteurs. Et on a pu apercevoir dans le village qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir, la relève est bien assurée.
Côté sportif, Nathalie Simon a réalisé un éclairage sur l’association agenaise «Fée du sport» prouvant qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre à faire du vélo. Une émission très «sport» d’ailleurs puisqu’un reportage met en valeur la très dynamique base du Temple-sur-Lot.
On peut y voir des athlètes internationaux y venir s’y préparer avant leurs grandes échéances internationales.
Quant à lui, Vincent Ferniot a concocté avec l’aide de Bruno Saclier, «charcutologue» à Nérac, la traditionnelle poule farcie d’Henri IV.
Vidéo France 3: https://www.facebook.com/lepetitcondomois/videos/883266858425079/
Coup de projecteur sur le village des menteurs
Mercredi, entre 10 h 45 et 12 h, l’info vient de fuser du côté d’un honorable académicien, le village des menteurs sera à l’honneur dans le cadre de l’émission diffusée sur F3 Midi en France. Tournée voilà quelques semaines, la séquence autour du fauteuil en présence des académiciens et du roi des menteurs 2015 permettra de faire connaître et découvrir à un large public un festival pour le moins atypique. Elire chaque premier dimanche du mois d’août pour une année, son roi ou sa reine des menteurs, voilà qui fleure bon la gasconnade. Pour sûr, les habitants de Moncrabeau ne manqueront pas d’être devant leur écran pour l’occasion.
Les menteurs sur le tournage
Séquence tournage, vendredi après-midi, pour les membres de l’académie des menteurs. L’équipe de l’émission «Midi en France» leur avait donné rendez-vous pour zoomer sur l’histoire de leur traditionnel festival. Un festival atypique et insolite qui, le premier dimanche d’août, procède à l’élection d’un roi ou d’une reine.
Pour l’occasion, Pierre Gallio, assis sur le fauteuil des menteurs, a raconté face à la caméra la menterie qui l’a consacré roi des menteurs ce premier août 2015. Les académiciens ont, quant à eux, salière en main, voté, mesuré le poids en sel revêtus de leurs costumes d’apparat. Seconde séquence avec les petits menteurs vainqueurs du concours de menteries interécoles organisé en juin. Un tournage qui devrait être diffusé sur «France 3», dans le cadre de l’émission «Midi en France», dans la semaine du 19 octobre, à l’occasion de son passage dans la cité néracaise de l’Albret.
Ils ont fait la foire
La célébrissime académie des menteurs s’est jointe avec les paladins de Charlemagne ou encore les mariniers de Boé au défilé des confréries conviées à l’occasion de la foire agenaise.
Une occasion pour la délégation présente de communiquer sur la richesse du patrimoine culturel et ancestral de leur association. Le public a pu ainsi connaître les atouts du village des menteurs avec son circuit unique au monde, pour petits et grands, où le plus invraisemblable devient réalité. Au détour d’une rue le promeneur découvrira l’incontournable fauteuil de menteurs mais aussi l’histoire de Fujiyo Lapuce, informaticien du roi Louis XVI, la rue Cocu-Saute et son monument au cocu inconnu, le crâne d’Henri IX enfant…. Une balade qui vaut le détour au pays de ces menteurs qui, chaque premier dimanche d’août pour leur festival, n’hésitent pas à couronner un roi ou une reine à coup de cuillerées de sel sous le regard de leur mascotte. Une chèvre, quoi de plus naturel sur le Mont des Chèvres !
Pour ceux qui souhaiteraient réellement connaître la vérité sur cette académie peu académique un site : academiedesmenteurs@wanadoo.fr
Journée festive pour la 44e édition des menteurs
Ouf ! Un soupir de soulagement. Le soleil présent de bon matin ce dimanche 2 août a rassuré les académiciens menteurs moncrabelais. Assurément, il l’aurait souhaité moins rayonnant pour le concours de menteries car, à 15 heures, il irradiait.
Le jury d’académiciens en habit d’apparat pourpre est toutefois resté stoïque pour écouter les neufs baratineurs, arracheurs de dents qui se disputaient le trône. Quant au public qui cherchait un peu d’ombre, il a aussi fait preuve d’endurance pendant trois heures. Quoi qu’il en soit, au final Pierre Gallio, pour la 5e fois, est monté sur le trône avec son histoire, pleine de dérision, sur les péripéties du maire de la commune de «Aquisoumbien». Un monarque qui a décidé de ne plus concourir mais restera dans les annales de l’académie.
Une matinée commencée, sous la halle, avec les danses folkloriques gasconnes du groupe des Cabris d’Albret sous la houlette de Cathy Neels. Une trentaine de jeunes danseurs, parmi lesquels deux petits bouts Paul et Maylis, la relève, ont accompagné chaque fin de menterie sous ce soleil de plomb.
Marché gourmand
Une journée complète pour ceux qui avaient rallié la cité des menteurs dès le matin. Un marché gourmand très achalandé avec une trentaine de producteurs, vins, brochettes, fromages, charcuterie… a permis à chacun de concocter son propre menu à déguster sur les tables installées à l’ombre sur la place du foirail. Une soirée qui s’est poursuivie en musique. Les académiciens ont donné d’ores et déjà rendez-vous pour la prochaine édition qui devrait accueillir outre les menteurs Molons de Namur en Belgique, ceux du Piastre en Italie. Une rencontre qui devrait donner un renouveau et du piquant au festival 2016.
Les menteurs tiennent à leur roi
Cette année encore, Moncrabeau a accueilli le concours de menteries qui permet d’élire un nouveau monarque. Mais pour que la tradition perdure, les menteurs du monde entier doivent s’unir.Les menteurs ont un nouveau roi! C’est le Néracais, Pierre Gallio, qui succède à la reine Yolaine, sur le trône moncrabelais.La traditionnelle pesée du sel servant au vote l’a désigné meilleur menteur cette année avec 1,510 g de sel, contre 1 400 g pour son Dauphin, Denis Delfour.Cumul des mandats
Pour convaincre les académiciens de voter pour lui l’élu de la cité d’Albret s’est inspiré de la vie municipale en racontant son accession à la tête de la petite commune «Aquisou bien». Il y nourrit deux grands projets : «faire passer la LGV dans la commune sur l’ancienne voie ferrée» et «implanter un aéroport qui s’appellera Notre-Dame-des-Glandes».
Avec cette menterie, Pierre Gallio a remporté sa 5e couronne, sans doute la dernière, à en croire le monarque qui met un terme à sa carrière de baratineur avec ce titre. Une promesse qui n’engage que le menteur et qui chagrine un peu les académiciens. Car sans les fidèles concurrents qui embrassent la pierre de vérité chaque année et cumulent les mandats, il serait bien difficile de faire vivre le festival qui dure depuis plus de quarante ans. En effet d’année en année, les candidats sont moins nombreux à proposer de quoi faire rire le public. «Souvent ils n’osent pas passer là, parce que ce n’est pas une sinécure, j’en ai vu qui n’arrivaient pas à lire», explique Gilles Capot qui, lui, n’éprouve plus de trac après plus de trente ans à animer le festival. Mais il faut avouer que tout le monde n’a pas le culot nécessaire pour mentir face aux spectateurs, même s’ils sont eux aussi moins nombreux chaque année.
L’Internationale des menteurs
Avec plus de 400 entrées, hier après-midi, la place des menteurs n’a pas connu une affluence record. «C’est difficile de faire d’avantage», commentait Claude Loumagne, ministre des finances de l’Académie, en ajoutant : «Je pense que ça n’intéresse plus trop les jeunes générations.» Toute l’année, les membres de l’Académie des menteurs – au nombre de 40 «comme l’Académie française» – se mobilisent pour récolter les quelques sous qui leur permettront de faire vivre la tradition, mais les spectateurs, ne récompensent pas toujours leurs efforts. «Il y a 40 ans les gens étaient beaucoup plus attachés au terroir et ils venaient chaque année», note Gilles Capot qui ne voit pas les mêmes visages dans l’assemblée d’une année à l’autre. «Maintenant, ils viennent une fois et ne reviennent plus.» Depuis l’année record de 2000 – avec ses 1 200 entrées bien aidées par le passage de l’émission «La carte au trésor» – l’affluence oscille entre 300 et 700 personnes. Cela dépend de la date du concours, de la météo et… de la venue des «Quarante Molons» de la Royale Moncrabeau de Namur. Chaque année, ces homologues belges des académiciens moncrabelais envoient quelques représentants au concours de menteries et, tous les deux ans, ils viennent au complet sur le Mont des chèvres. Depuis 1998, et le jumelage des deux communes, ce public wallon est toujours fidèle au rendez-vous et pourrait fréquenter l’an prochain, d’autres menteurs, venus d’Italie cette fois. En effet, un rapprochement est en préparation entre Moncrabeau et Le Piastre, contrée où une autre académie d’affabulateurs vénère Pinocchio. Voilà qui devrait assurer un renouveau du public et permettre à l’Académie moncrabelaise de faire vivre la tradition monarchique pendant encore longtemps.
QUI SUCCÉDERA À YOLAINE ?
Journée de vote dimanche 2 août, à Moncrabeau pour l’Académie des menteurs. Les quarante académiciens de cette haute assemblée sacreront leur nouveau roi ou reine.
«Une académie fondée au XVIIIe siècle par un moine facétieux qui narrait volontiers des histoires inventées de toutes pièces et a fait des émules», plaisante Claude l’académicien.
Tous ces fieffés menteurs, bonimenteurs qui s’exercent dans le bel art de mentir rallieront dimanche la capitale du mensonge. Des candidats qui s’affronteront à coups de mots pour une histoire truculente qui pourra à l’entendre vous paraître vraie.
Une vraie fausse histoire
«Tout un art», confirme Philippe Hervé, un des candidats habitué à cette joute avec à son actif un titre de roi des menteurs. «Attention, un mensonge n’est pas une menterie mais une vraie fausse histoire plausible, remplie d’humour qui amène le rire. Dimanche, je serai sur le fauteuil, en jurant de dire toute la vérité, rien que la vérité.»
Rituel salé pour les quarante académiciens
Dimanche, dans leur robe d’apparat, les membres de la docte académie auront pour tâche d’apprécier le piquant du récit enfin à Moncrabeau, sur le mont des chèvres, tout le sel de l’histoire.
Le poids de sel désignera le vainqueur. Un procédé bien rodé. Un petit sac est alloué à chaque candidat. Deux petits pages, salière en main, passeront devant chaque académicien qui versera du sel dans le sac résultat de son appréciation sur la faconde et l’esprit de l’histoire. Deux académiciens, ingénieurs des poids et mesures, pèseront les sacs. La note la plus salée désignera le vainqueur.
Un brevet des menteurs niveau bac + 10
Chaque candidat recevra le jour du festival un prestigieux brevet des menteurs qui lui permettra de «travestir la vérité en tout temps et en tous lieux». Si les politiciens, dentistes, et autres ont la qualité de citoyens d’honneur et décrochent, sans nécessité de concours, le brevet de menteur, neuf prétendants viendront pour tenter de décrocher la coiffe royale. Dès 15 heures, ils prendront place sur le fauteuil des menteurs.Cinq minutes pour convaincre de l’once de vérité de leur menterie, avant de jurer haut et fort «de travestir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité». À Moncrabeau, dimanche, le mensonge sera le roi.
LE MENSONGE SERA ROI AU FESTIVAL DES MENTEURS
Dimanche 2 août, Moncrabeau troquera son statut de commune rurale pour celui de capitale. Une capitale où tous les menteurs, bonimenteurs, baratineurs, fabulateurs, hâbleurs se donneront rendez-vous.
Pour eux, un seul but. Raconter pendant 5 à 6 minutes le meilleur des mensonges frisant la réalité. Tout un art. Mais quelle aubaine pour le gagnant d’être couronné et d’inscrire «roi des menteurs» sur sa carte de visite. Un vilain défaut qui fait la fierté de celui qui l’obtient le jour du festival.
Un ancien roi parmi les aspirants au titre
Cette année, la cuvée est excellente, précise le président Claude Carlesso. Parmi les candidats en lice, Denis, alias Philippe Hervé, magicien, viendra sur le fauteuil. Un habitué avec à son palmarès un titre de roi des menteurs à Moncrabeau en 1989 et un titre de prince président des menteurs acquis à Namur en Belgique. Si les Quebécois ont remporté par 2 fois la couronne, le magicien n’a pas hésité à traverser par deux fois l’Atlantique pour les défier. Briguer le titre de la plus grande menterie de la Nouvelle France aux seigneuriales de Vaudreuil Dorion au Québec, «une aventure qui m’a laissé de bons souvenirs. Alors dimanche 2 août, par jeu, pour le fun, le plaisir, j’irai sur le fauteuil raconter ma menterie et embrasser la pierre de vérité en jurant bien entendu de dire la vérité, toute la vérité».
La relève assurée chez les menteurs
Journée récréative jeudi pour les enfants des écoles de Moncrabeau et Francescas partis sur les traces de leurs aînés académiciens. Si la matinée les a menés à la découverte du circuit menteurs pour une chasse au trésor, l’après-midi place a été laissée au mensonge.
Quelle aubaine ! S’asseoir sur le fauteuil des menteurs et raconter en toute impunité une histoire farfelue, véritable menterie notée en bonbons par un jury de connaisseurs. Neuf équipes se sont affrontées. Au final, Oriane, Suzanne et Elio de l’école moncrabelaise ont remporté la coupe avec 18 bonbons et leur histoire sur le passage des éléphants roses. Une histoire qu’ils sont conviés à venir raconter le jour du festival des menteurs le dimanche 2 août.
Appel à candidatures pour le festival
Claude Carlesso, président de l’académie des menteurs, rappelle que le concours est ouvert à tous. Enfin presque selon le règlement ; «en sont exclus les hommes politiques, avocats ou encore journalistes, attributaires de droit du diplôme de menteurs…». La menterie est une histoire de 5 à 6 minutes mêlée de vérité, d’humour et de mensonge et doit être entendue par tout public. Ce n’est en aucun cas une tribune politique, ni confessionnelle.
Aujourd’hui, c’est le dernier jour pour vous inscrire : 05 53 97 32 25 ou 06 87 20 71 78 ; mail academiedesmenteurs@wanadoo.fr
Le mensonge pour trait d’union
En 2014, une rencontre inverse s’était produite avec le mensonge pour trait d’union. Une aventure commencée via un lien internet, l’académie Della Bugia du mensonge de Le Piastre ayant souhaité rencontrer «ses cousins français». Une académie dont la mascotte n’est autre que Pinocchio, clin d’œil à Carlo Collodi, né à Florence, père du célèbre petit pantin.
De la Toscane à la Gascogne
Arrivés pour ce week-end prolongé, les «cousins italiens» ont fait un plongeon dans la région. Gastronomie, il paraît que le canard n’a plus de secret pour eux dira un académicien, tourisme avec balade sur la Baïse, marchés locaux, fêtes locales et pour terminer la découverte du fameux circuit menteur. Une halte incontournable sur le fauteuil des menteurs pour expliquer le déroulement du festival mondial moncrabelais qui a lieu le premier dimanche d’août. Le roi des menteurs italien 2014 n’a pas résisté à raconter son histoire, à embrasser la pierre de vérité sur le fauteuil le tout immortalisé par une nuée de photographes.
Des souvenirs que la délégation va ramener dans son coin de Toscane avant de célébrer sa propre fête de menteries. Arrivederci, adishatz et rendez-vous à l’année prochaine pour sceller cette union du festival moncrabelais.
PARI 47 au village des menteurs
– 9 heures, accueil des participants,
– 10 heures, exposition, présentation des travaux et objectifs de l’association PARI 47,
– 11 heures, danses occitanes par les Cabris d’Albret de Moncrabeau, danses traditionnelles de «La Garance de Tonneins», danses orientales par la troupe Orient’Art,
– 12 heures, apéritif et déjeuner auberge espagnole,
– 14 h 30, visites des circuits menteurs et du musée du vêtement ancien.
Une menteuse canadienne
Haut en couleurs avec la participation des Molons de Namur, le festival des menteurs a tenu toutes ses promesses dimanche. Du marché gourmand, aux danses folkloriques jusqu’au couronnement du Roi des Menteurs, le public n’a pas boudé la manifestation. Grand millésime cette année où neuf arracheurs de dents plus menteurs que jamais se sont acharnés sur le siège pour travestir la vérité et accéder au trône.
Le sel pour seul juge
Au village des irréductibles académiciens chargés des poids et mesures, la note la plus salée, désigne le vainqueur. Une pesée de sel qui cette année a placé la couronne sur la tête de la québécoise Yolaine.
Parrainée par le québécois Eric Michaud, roi des menteurs 2009 avec son histoire sur l’armagnac, Yolaine, de passage en France, est venue tenter sa chance pour briguer la couronne. Cette jeune conteuse de 38 ans adore bavasser sur des histoires entendues dans le bistrot où elle travaille. Mais pour l’occasion elle a concocté une menterie sur un leu-marin.
De l’armagnac au floc
Yolaine, guide sur le fleuve Saint-Laurent, promène les touristes sur une barque à fond transparent. Mais déception des passagers, pas de requin ni de belugas en voie de disparition et pas assez de «belufilles». Pourtant un évènement ! Un leu-marin légendaire, moitié homme en haut et phoque en bas, sort de l’eau, enlace Yolaine et l’embrasse. Un french-kiss salé qui lui cause une soif permanente. Comment l’étancher ? Interrogé, le leu-marin finira par répondre «floc» en replongeant dans les eaux. Yolaine rentre, ouvre son ordinateur, découvre «le floc de Gascogne». Voilà les raisons de sa venue. J’ai goûté au Floc et tout est rentré dans l’ordre.
Quant à Pierre Durtschi, 2ème avec 80 g de sel en moins, et son histoire sur l’arbre de la place du fort moncrabelais ont suscité éclats de rire et applaudissements. Fred Pujurowski avec une histoire sur un chirurgien célébre responsable de ses implants capillaires a pris la 3ème place.
La reine et les dauphins se sont retrouvés au marché gourmand pour déguster cet élixir aux vertus incontestables «le floc de Gascogne».
Les menteurs ont leur nouvelle reine
43e édition dimanche prochain du Festival des menteurs
Au pays de la vérité travestie, le menteur est roi. Ou reine. D’ailleurs, la Girondine Nicole Laporte, hissée sur le fauteuil sacré pour quelques grammes de sel de mieux que ses rivaux à l’impétration, viendra défendre dimanche sa couronne de faussaire. Moncrabeau aime les balivernes et les bonimenteurs, à qui elle offre tribune chaque premier dimanche du mois d’août. Une tradition quadragénaire défendue par une académie de 40 robes pourpres gouvernées par Jean-Claude Laffitte, qui commence sa présentation par quelques vérités.
Pas de politique, ni de religion
« La messe sera donnée par un prêtre extérieur à la paroisse, dans la mesure où le nôtre est pris par la Confrérie du melon de Nérac qui, depuis quelques années, a choisi d’organiser sa manifestation à la même date que nous. On est un peu amers. Ce n’est pas logique de faire deux fêtes à 10 kilomètres d’intervalle », confie le Moncrabelais à la joie sitôt ragaillardie par la perspective de voir débouler dans le fief des menteries les Molons de la Royale Moncrabeau Namur : car ici aussi on aime les histoires (d’amitié) belges. Et on préfère les Molons de Belgique aux melons de l’Albret. Moins de dix menteries sont arrivées au comité de lecture de l’académie à ce jour. « Une bonne menterie ne doit parler ni de politique ni de religion. Elle doit aussi pouvoir être entendue par toutes les oreilles, balise le président Laffitte. Une menterie est une histoire inventée de toutes pièces qui, dans sa finalité, pourrait devenir une vérité. » Si la qualité de l’écriture est un préalable à tout espoir de sacre, l’interprétation est un élément déterminant dans le choix des académiciens, à l’heure de verser le gros sel dans leur sac en toile de jute.
« Une menterie doit être travaillée en amont. Il faut la maîtriser sur le bout des doigts, pouvoir la raconter sans devoir lire. Le festival est aussi spectacle. » Un spectacle pour lequel les spectateurs paient.
Un roi vers 18 h 30
Refermé le guide des conseils, Jean-Claude Laffitte bifurque et ouvre celui du rituel. « Chaque candidat passe par tirage au sort. Avant sa menterie qu’il dit depuis le fauteuil des menteurs, il doit embrasser la pierre de vérité, juste au-dessus. » Cette relique en calcaire véritable est datée de 1748. Après l’avoir baisée, le concurrent doit ensuite prononcer le serment moncrabelais : « Je jure de travestir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité… » En marge du concours, ouvert à tous dès 15 heures contre une participation de 5 euros, le village sera animé d’une foire aux produits régionaux et vins de France. « Et, à 10 heures, les Cabris d’Albret donneront un spectacle de danses folkloriques. La journée se terminera autour d’un repas dansant au marché. » Le sacre du roi des menteurs est programmé à 18 h 30. À la fermeture des bureaux de vote.
Festival international des menteurs, dimanche 3 août, à 15 heures, place de la Halle de Moncrabeau. Animations toute la journée. Tél. 05 53 65 46 91.
Moncrabeau. Les académiciens en assemblée
Riche en événements et innovations 2 013 «a vécu et n’aura pas été un long fleuve tranquille» a déclaré le président. Mais, «sautes d’humeur et quelques turbulences n’ont pas freiné le groupe» de l’académie qui depuis 1972 est le porte-drapeau du village. Pour preuve un programme enrichi avec le festival menteur pour enfants, le festival des menteurs et son marché gourmand, la soirée année 80, les prestations des Cabris…..
Sans surprise, les rapports moral, d’activités et financier ont été approuvés.
Pour 2014 se profile une année porteuse de nombreux projets. La traditionnelle paella le 15 mars, une rencontre avec une académie italienne, la participation aux concours de palets gascon, le festival des enfants, la participation aux nuits d’été du conseil général, le festival des menteurs le 3 août avec la venue de la royale Moncrabeau de Namur et de ses 40 molons, l’accueil des associations Pari 47, la soirée 1980. Une liste qui pourra s’allonger avec des activités à l’étude.Une académie qui affiche une bonne santé, de la convivialité avec un appel à toutes les personnes de bonne volonté désireuses de venir étoffer le groupe. Des remerciements du bureau à tous les bénévoles et aux collectivités qui participent au bon déroulement de ces activités avant le partage d’un repas ont clos l’assemblée générale.
«Les Drolatiques de l’Agenais»
Dans notre édition d’hier, nous évoquions les associations facétieuses qui ont égayé les longues soirées d’hiver des Agenais. En voici quelques autres tout aussi drolatiques. L’Académie des menteurs de Moncrabeau, il y a une bonne cinquantaine d’années, vendait de fort amusants brevets de péteurs, que l’acheteur faisait parvenir au membre de sa famille qui possédait la tripe la plus expressive et l’art aimable de savoir s’en servir. Le récipiendaire y était grandement complimenté pour ses qualités postérieures de sonneur, de canonnier invétéré, de bruiteur de théâtre et même, suprême éloge, de «tireur de coup d’escopette sans en posséder la moindre» !
Dans le même ordre d’idées, c’est-à-dire d’associations rassemblant de joyeux drilles, on trouve celle des «francs connards». Grossier ? Grande bêterie que de l’imaginer, ne serait-ce qu’un instant. Le lettré puriste se méfiera toujours des a priori. Avant de rejeter un mot pour son aspect grossier, il faut toujours se livrer à un minimum de recherche étymologique. Que les puristes se rassurent, «connard» en ces temps bénis du XVIIIe siècle, ne revêtait pas la parure péjorative dont notre époque, prude et pétrie de syntaxe, l’accable aujourd’hui. Chaque pauvre homme, que sa volage compagne trompait à qui mieux mieux, prenait ce qualificatif aussi léger qu’approprié. Un siècle plus tôt, le mot contenait un «R», qui rappelait l’origine de corne. L’us s’en est perdu. Du «R» mais pas de la pratique. Bref, l’association rassemblait les francs cocus, bien que rien ne garantisse qu’un homme trompé par son épouse soit habité de probité et de franchise. Etre corniflard n’est jamais joyeux même si les cocus contents courent rarement les rues pour affirmer leur statut. Pourtant, s’associer pour fonder un cercle de cornus ne manque pas d’audace. Ni d’un certain courage. Toutefois, si cette docte association pourrait, par son intitulé, laisser supposer que nos cocus gascons semblaient s’enorgueillir de leur infortune, il faut raison garder.Dans cette assemblée, on se racontait surtout des histoires de cocus, on rimaillait sur les cornes et l’on écrivait même des petites pièces de théâtre d’un goût délicieux (?).Les membres de ladite association étaient peut-être de fameux gaillards au plumard, mais ils n’étaient certes pas des rimailleurs de première. Leurs vers de mirliton ne feraient plus rire personne aujourd’hui ; surtout pas les nombreux maris d’Eliette !
«6000 pages»
Amusant, toujours, cet habitant de Mézin qui, en 1781, publia un poème tellement colossal qu’il fallut deux pages pour en écrire seulement le titre : Jean-Marie-Gabriel d’Arodes de Lillebonne. Dans sa «Clouisiade ou le triomphe du Christianisme en France», poème dédié à la France catholique, apostolique et guerrière sous les auspices de la Reine des Anges (ouf !), Jean Marie-Gabriel consacre pas moins de 6000 pages au même texte.
«Je chante les bienfaits que l’Univers atteste
Les combats d’un héros, son changement céleste», etc… 6000 pages du même tabac. Ça donne le vertige
Facétieux, le poète ?
Pas si sûr ! Pas plus que celui, toujours à Mézin, qui en 1872, alors que la commune rendait un vibrant hommage au général de Tartas (né à Mézin) monta à la tribune des officiels et se mit à lire un poème à la gloire du vieux soldat. Nul n’osa ni l’empêcher de parler ni l’interrompre : il était directeur des écoles de la ville. La lecture prit deux heures. Deux heures interminables. Au début, on l’écouta avec un certain recueillement. N’avait-il pas formé, dans son établissement scolaire, toute la jeunesse de la bourgade ? Mais bien vite, ce respectueux silence fut remplacé par de légers sourires puis par des fous rires inexpugnables et enfin par des éclats de rire colossaux qui ne perturbèrent en rien l’ancien instituteur stoïque. Insensible aux brouhahas, il continuait de plus belle sa lecture, son «Ode au général de Tartas : Lire à ce propos le désopilant Ode au général de Tartas pour l’inauguration du monument. Nerac. Imp L. Durey. 1872». A la fin, les officiels, raides comme des manches de balai, n’osaient plus bouger de peur de prendre une quinte de fous rires définitivement ridicule ; mais le public, plié en deux, partait au bistrot, achetait un kilo de vin blanc comme on le disait à l’époque, revenait, trinquait à la santé du lecteur, riait aux éclats, etc… Et la scène dura réellement cent vingt minutes.
Moncrabeau, charmant village qui joue les sentinelles entre le Gers et le Lot-et-Garonne, jouit d’une image unique de drôlerie : c’est le pays des menteurs. Or, si cette aimable bourgade détient indéniablement le titre de capitale du bien rire, il y a deux siècles, au moment justement où fut fondée l’Académie des menteurs de Moncrabeau, naissaient un peu partout dans ce département des associations facétieuses dont la vocation première était de faire sourire ses membres… et les autres. Voici donc un voyage approximatif au pays de la farce tranquille et de quelques compagnies biens mystérieuses.
Ainsi du «Cercle Garonnais des Fesse-Mathieux».
Il faut oser affubler d’un tel nom une association que l’on suppose a priori être composée de joyeux drilles. Certains n’ont pourtant pas hésité à le faire. Molière, dans l’Avare, n’est guère tendre à propos de cette curieuse appellation : «On ne parle que de vous sous les noms d’avare, de ladre, de vilain et de fesse-mathieu». Bref, un fesse-mathieu est un usurier. Un sale usurier, même ! Ce serait grande bêterie que de croire que le Cercle garonnais des fesse-mathieux était un rassemblement impie de radins du gousset, de culs-serrés de la bourse, de ladres du porte-monnaie, de pingres de l’aumônière, de grippe-sous du réticule. Bien au contraire. Ils se moquaient en vérité de ceux qui se livraient à cette infamante besogne. Cependant la moquerie restait digne. Ironique, sans plus. Manière élégante de se venger des banquiers… dont on pouvait tout de même avoir besoin un jour. Par contre, au club des «peigne-culs», fondé en 1871 rue de la Grande-Horloge à Agen, on était moins délicat et l’on se rassemblait en son sein pour y écrire des poèmes sournois mais toniques à «la gloire du grand vent sonnant». Celui qui décoiffe et parfois, par pure gentillesse «parfume» tout en étant musical ! En cette amicale, aussi bruyante qu’odorante, on tressait des couronnes de laurier aux pétomanes et autres bruiteurs arrière. À vue de nez, un chef-d’œuvre ! L’inconvénient dans ce genre de jeu, c’est que les oreilles ne sont hélas pas les seules à profiter de l’exercice. Du reste on attribue à un de ces auditeurs l’excellente formule : «Tout ce qu’ils font, c’est du vent, mais il arrive parfois que le vent soit mauvais…».
Un autre, l’incertain Ducomet, Gaston pour les dames, unijambiste par la faute d’un obus de 70 – L’auteur est incapable de dire si 70 est relatif à la taille (le calibre) de l’obus ou à la guerre qui le tira ou aux deux ! – s’adonnait avec délectation à l’art subtil de taquiner la muse des gaz ! Son talent vaut le détour : «Après moult périples/Par monts tu es venu/Au sortir de la tripe/Quand tu parles, tu pues ! » Certes, la rime n’est pas riche, l’élégance n’est pas non plus très présente. Mais on ne peut pas toujours tout avoir : la musique et les paroles qui vont avec. Plus délicat peut-être, cette bluette d’une improbable Dame Fessière. «Louise, il m’appela/et Louise je vins/Il ne m’entendit pas/Mais son nez en fut plein ! »
Par mesure prophylactique, nous arrêterons là cette séquence (hélas) non exhaustive de notre exposé, mais ces deux quatrains et les assertions qui les entourent, prouvent bien que l’on s’amusait d’un rien il y a deux siècles. D’un simple bruit on fit une rumeur.
Moncrabeau. Les années «80» des jeunes académiciennes
Samedi 26 octobre, à partir de 20 h, la salle Gilbert-Launet moncrabelaise vivra au rythme des tubes des années «80». Initiative de Julie Jérôme et Morgane Leroy, deux jeunes membres de l’illustre Académie des menteurs moncrabelais pour animer leur village.Epaulées dans cette démarche par les académiciens et les aînés du groupe folklorique des Cabris de l’Albret elles invitent le public à venir nombreux. Une occasion pour écouter les tubes des années 80 qui ont fait danser toute une génération mais des hits indémodables que l’on écoute toujours avec plaisir, toutes générations confondues.
Le programme : à 20h, repas, ( 12 €) ; à 23h, soirée dansante (tarif 5 €).
Réservations jusqu’au jeudi 24 octobre au 06 87 20 7178, 06 82 51 15 76./Photo DDM, P. G.
MONCRABEAU (47) proclame une nouvelle reine
Les quarante membres de l’Académie des menteurs ont nommé une reine des Menteurs, dimanche, lors du Festival international de la menterie, à MONCRABEAULe nouveau roi des Menteurs est une reine, et ceci n’est pas un mensonge. Nicole Laporte, originaire de Bazas, en Gironde, a été nommée, ce dimanche, reine des Menteurs lors du Festival international de la menterie.Les candidats au trône doivent inventer une histoire crédible, courte et amusante. A contrario des mensonges, la menterie ne vise pas à tromper l’autre, mais à l’amuser.Nicole Laporte, la nouvelle reine, a narré une menterie sur une autre reine, Elizabeth II. « Mon histoire raconte la visite d’une palombière de chez nous par la reine du Royaume-Uni », résume-t-elle. Elizabeth II arrive à converser avec un chasseur de palombe. « Il y a quiproquo car je démontre, dans ma menterie, qu’il y a des similitudes entre la langue française et gasconne », ajoute la nouvelle reine.Cette histoire ne choqua pas les adeptes de la langue gasconne, Nicole Laporte avait le droit de mentir. Debout sur le trône des menteurs, elle affirma à la fin de sa menterie : « Je jure de travestir la vérité, rien que la vérité, toute la vérité.La nouvelle reine participait à la compétition pour la première fois. Elle devra revenir l’an prochain pour remettre son titre en jeu. Nicole Laporte préfère préciser : « C’est un mensonge, les consonances entre les termes anglais et gascons se révèlent fausses ».
le 05/08/2013— — —––
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Moncrabeau. Le festival des petits menteurs
Publié le 14/07/2013
Effervescence lundi dans les rues moncrabelaises envahies par une nuée d’enfants accompagnés des membres de l’illustre académie des menteurs.Une journée où les jeunes écoliers de Moncrabeau et de Francescas ont pu avec une certaine jubilation mentir sur le sujet de leur choix. Une aubaine certes mais aussi une imagination débordante pour savoir raconter une chose qui serait impossible dans la réalité, enfin en principe ont-ils affirmé.Après une course au trésor très disputée et un pique-nique à 14 heures, l’heure a sonné de rejoindre la halle des menteurs et de décliner «comme les grands de l’académie» sa menterie. Une menterie écrite par groupe de trois ou quatre et débité sur le fauteuil des menteurs en jurant de «travestir la vérité, toute la vérité, rien que la vérité» et d’embrasser la pierre de vérité.Pas le moins stressé tout ce petit monde, face à son public, a raconté à qui mieux mieux sa vérité. Noté, par les académiciens pour l’occasion en nombre de bonbons, le sac en contenant le plus a désigné pour vainqueur une équipe moncrabelaise.De l’histoire de la baleine restée dans la Baïse après le retrait de la mer à Moncrabeau et son éventuel retour, les motifs pour lesquels les caves moncrabelaises étaient à l’envers et le village retourné etc…chacun a reçu pour sa participation un diplôme. Ce qui est sûr sans travestir la vérité c’est que les académiciens peuvent se rassurer, la relève est assurée.
La Dépêche du Midi
L’association a organisé le festival de menterie pour enfants |
Evènement passé : paella géante |
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Assemblée générale janvier 2013 |
Les menteurs ont un nouveau roi |